Dans le "State of World Fisheries and Aquaculture 2022 (SOFIA)", la FAO affirme que la priorité et une meilleure intégration des produits de la pêche et de l'aquaculture dans les stratégies et politiques mondiales, régionales et nationales relatives aux systèmes alimentaires devraient constituer un élément essentiel de la transformation  des systèmes agroalimentaires. La consommation mondiale par habitant a doublé depuis les années 1960, passant de 9,9 kg à 20,2 kg en 2020. L'augmentation annuelle moyenne a toujours été supérieure à l'accroissement de la population mondiale et à la croissance de la consommation de toutes les autres protéines animales et de toutes les viandes produites sur terre.

Pour l'avenir, la FAO prévoit que l'augmentation des revenus et de l'urbanisation, l'amélioration des pratiques post-récolte et les changements dans les tendances alimentaires conduiront à une augmentation de 15 % de la consommation d'aliments aquatiques - pour fournir en moyenne 21,4 kg par habitant en 2030.

Selon la SOFIA, la production aquacole mondiale a atteint le chiffre record de 122,6 millions de tonnes en 2020. Et ce, malgré la propagation mondiale de la pandémie de COVID-19, avec un total de 87,5 millions de tonnes d'animaux aquatiques. Le rapport confirme également que l'aquaculture représentait 56 % de la production alimentaire d'animaux aquatiques destinée à la consommation humaine.

Le rapport estime que cette offre atteindra 106 millions de tonnes en 2030 et devrait franchir le seuil des 100 millions de tonnes pour la première fois en 2027. Pour y parvenir, le rapport prévoit que l'expansion de l'aquaculture se poursuivra sur tous les continents, avec de grandes variations dans la gamme des espèces et des produits. Toutefois, il insiste sur le fait qu'au cours des dix prochaines années, l'aquaculture devra se développer de manière durable afin de répondre à la demande mondiale d'aliments aquatiques, en particulier dans les régions à déficit alimentaire, tout en générant de nouvelles sources de revenus et d'emplois ou en garantissant les sources existantes.

Le rapport souligne également que les domaines prioritaires pour les pratiques aquacoles innovantes devraient inclure les aliments pour animaux aquatiques et l'alimentation, la numérisation et la promotion de pratiques efficaces et respectueuses de l'environnement. Il ajoute que la mise en œuvre de ces solutions nécessite des capacités et des compétences adéquates, de la formation, de la recherche et des partenariats, et qu'elles peuvent bénéficier de l'évolution des technologies de l'information et de la communication et d'un accès plus large aux applications et plateformes mobiles.

LIRe LE RAPPORT SOFIA